Nous vous donnons rendez-vous le samedi 29 juin à partir de 14h pour l’inauguration du centre documentaire Bernard Messager et deux conférences.
Le centre documentaire est né de la rencontre de l’association avec M. Bernard Messager, passionné par l’histoire de la Grande Guerre et collectionneur de livres et ouvrages sur le sujet. Celui-ci devient membre de l’association et collabore dès lors avec le musée. Disparu en mai 2012, il avait confié à ses proches son souhait de déposer au fort de Leveau sa collection afin que celle-ci puisse être consultée sur place.
Le centre documentaire est donc destiné aux personnes (enseignants, étudiants ou particuliers) menant des recherches sur le premier conflit mondial. Il se compose du dépôt effectué par les proches de M Messager et du fonds documentaire de l’association régulièrement enrichi de nouveaux ouvrages. Il compte à ce jour plus de 4 700 livres, livrets, magazines ou fascicules et plus de 8 000 cartes postales essentiellement axées sur la Grande Guerre.

Suite à l’inauguration, nous vous proposons deux conférences en lien avec l’histoire de la place forte.

Philippe NICODEME : Dans le ciel de Maubeuge.
Des aérostiers de Coutelle en 1794 à la création du centre d’aérostation en 1910, des liens très forts unissent Maubeuge à l’histoire des ballons et des dirigeables. L’histoire aéronautique de la ville est ainsi liée au destin militaire de celle-ci de 1794 à 1920. A la mobilisation de 1914, le centre d’aérostation accueille le Dupuy-de-Lôme et le Montgolfier. Celui-ci se verra par deux fois agrandi par les Allemands durant l’occupation de notre région pour recevoir des Zeppelins. L’occupant utilisera également cet imposant bâtiment pour y assembler des avions en 1918. La paix revenue, le centre d’aérostation abritera enfin des Zeppelins livrés par l’Allemagne à la France au titre des dommages de guerre.

Julien DEPRET : Le fort du Bourdiau
Le fort du Bourdiau, situé à Ferrière la Grande, fait partie de ces ouvrages fortifiés qui ont été recouverts d’un mantelet de béton de ciment à la suite, entre autre, des expériences faites sur le fort de Malmaison. Ces expériences tentèrent de démontrer que la nouvelle invention qu’était l’obus torpille allait rendre obsolète l’ensemble du programme du général Séré de Rivières alors en cours d’achèvement en 1885. Recouvrir la brique par du béton puis réaliser entièrement les ouvrages en béton sera le seul remède au problème de l’évolution constante de l’artillerie. Le programme de renforcement des places fortes, trop onéreux, sera limité à la frontière de l’Est et la place forte de Maubeuge ne recevra que quelques modestes travaux. Lors du siège de Maubeuge en 1914, le général Fournier, pourtant décidé à tenir jusqu’au bout, n’utilisera pas le fort du Bourdiau alors même qu’il est le plus résistant. Nous tenterons de répondre à cette interrogation. Julien Dépret vous invite à partir à la découvrir l’histoire insolite du fort du Bourdiau à travers de nombreuses archives inédites.